Le Vendredi 29 novembre 2024, 17h, Parc des expositions, Strasbourg
Une table ronde en traduction simultanée dans le cadre du cycle artistique, Correspondanz, durant la foire d’art contemporain de Strasbourg ST-ART 2024.
Eine simultan übersetzte Rundtischkonferenz im Rahmen der Kunstreihe, Correspondanz, während der Straßburger Messe für zeitgenössische Kunst ST-ART 2024.
Table ronde modérée par Grégory Jérôme ( Responsable Formation continue, Informations juridiques pour les artistes à la HEAR) avec :
Félizitas Diering, directrice du Frac Alsace, Sélestat
Stefan Wäldele, Artiste et fondateur du project room Maquis Mami Wata, Manheim.
Bronislava von Podewils, Artiste et membre du Gedok Karlsruhe
Cindy Cordt, Artiste, Stuttgart
Ligne névralgique et centralité européenne, la plaine du Rhin n’en est pas moins bordée d’écosystèmes culturels, politiques et économiques différents. Des différences qui, au-delà du langage, contraignent les artistes dans le développement de leurs pratiques professionnelles et leurs stratégies économiques, leur faisant envisager des perspectives selon des modalités alternatives. Ces univers contigus, bord à bord, pourtant similaires, se croisent rarement ; malgré l’ouverture des frontières, les habitus, le poids de l’histoire, les identités nationales sont restées des barrières imperméables cachant des horizons qui sont devenues des communs européens. À partir de témoignages de professionnels locaux dressant un état des lieux de la situation des artistes, nous envisagerons la possibilité d’élargir les horizons artistiques au travers des opportunités offertes par la coopération transfrontalière.
Die Rheinebene ist eine neuralgische Linie und europäische Zentralität, die jedoch von unterschiedlichen kulturellen, politischen und wirtschaftlichen Ökosystemen gesäumt wird. Unterschiede, die über die Sprache hinausgehen und die Künstler bei der Entwicklung ihrer beruflichen Praktiken und wirtschaftlichen Strategien einschränken und sie dazu veranlassen, Perspektiven nach alternativen Modalitäten in Betracht zu ziehen. Diese aneinandergrenzenden, Kante an Kante liegenden und doch ähnlichen Welten kreuzen sich selten; trotz der Öffnung der Grenzen sind Habitus, die Last der Geschichte und nationale Identitäten undurchlässige Barrieren geblieben, die Horizonte verbergen, die zu europäischen Gemeinsamkeiten geworden sind. Ausgehend von Aussagen lokaler Fachleute, die eine Bestandsaufnahme der Situation von Künstlern vornehmen, werden wir die Möglichkeit in Betracht ziehen, künstlerische Horizonte durch die von der grenzüberschreitenden Zusammenarbeit gebotenen Möglichkeiten zu erweitern.
Les invités :
Felizitas Diering :
Felizitas Diering (*1982, Chemnitz, D) est diplômée en histoire de l’art et en littérature de l’Université Albert-Ludwig de Fribourg-en-Brisgau. Elle a développé son parcours professionnel sur le bassin Rhénan entre Freiburg et Bâle, elle a notamment été directrice de la Regionale, réseau de 19 institutions culturelles sur le territoire du Rhin supérieure. Elle a vécu aux États-Unis, en Italie, en Espagne, en République Tchèque et est depuis 2017 en France, où elle est directrice du FRAC Alsace. Le projet artistique « Natures » qu’elle y développe invite à une réflexion sur la place des œuvres d’art dans un système ouvert défendant une approche interdisciplinaire et transversale de la création contemporaine.
Stefan Wäldele :
La pratique de Stefan Wäldeles est axé sur la communication, qui prend la forme d’un échange participatif en situation avec son environnement, la société et son passé. En 2019, il a réalisé et soutenu à Ouagadougou/ Burkina Faso la mise en place et le fonctionnement du lieu d’installation indépendant « Maquis des Arts_Le Flamboyant » avec des artistes* locaux. En 2020, Wäldele a fondé l’espace d’exposition « Maquis Mami Wata » à Mannheim, qu’il dirige depuis.
« Le Maquis Mami Wata est une plateforme importante pour Mannheim, un espace protégé pour la communauté artistique. Le contact avec les artistes africains me tient particulièrement à cœur. Je suis convaincue que l’échange d’artistes avec le Burkina Faso, par exemple, nous aide à briser les schémas de pensée et de comportement eurocentriques. »
Le maquis Mami Wata (2020) est un espace d’art situé à Neckarstadt West . L’artiste plasticien Stefan Wäldele (1985), fondateur et directeur du Maquis Mami Wata gUG, décrit son espace d’exposition comme sa plus longue performance. Avec son espace, il soutient la scène artistique indépendante et crée un accès au monde de l’art local et international.
Cindy Cordt :
Cindy Cordt est née à Lüdenscheid. Elle vit désormais à Stuttgart où elle explore la pratique de l’art performance avec des matériaux très différents depuis de nombreuses années. Ses actions qu’elle exécute avec son propre corps, plongent le public dans une expérience direct, et tissent des réseaux entre récits et moments sculpturaux. Elle a étudié à l’université Bauhaus de Weimar et à la HGB de Leipzig. Elle a enseigné pendant sept ans à l’Académie des beaux-arts de Stuttgart. Elle travaille à l’international et réalise des projets artistiques, des performances et des œuvres vidéos. Elle fait partie du comité de Kunstraum 34, une association culturelle fondé par des artistes, à Stuttgart où elle invite régulièrement des artistes.
Bronislava von Podewils :
L’association GEDOK, fondée en 1926 par Ida Dehmel à Berlin, soutient les artistes femmes dans les domaines des arts plastiques, de la littérature, de la musique et de l’artisanat et reste un réseau important à ce jour. Bronislava von Podewils, artiste affiliée à la section locale du GEDOK de Karlsruhe, est engagée dans le groupe spécialisé en arts plastiques et participe à l’organisation d’expositions interdisciplinaires.
Née en 1970 à Böblingen et ayant grandi en Forêt-Noire, Bronislava von podewils, a d’abord étudié le droit à Erlangen, puis à Fribourg. Après avoir passé un an à l’Université per Stranieri de Sienne à étudier la langue et les sciences culturelles, elle s’est professionnalisée dans la sculpture à l’Accademia di Belle Arti de Carrare, en Italie. Un semestre d’études et d’assistance artistique à l’Académie des beaux-arts de Karlsruhe, je me suis mise à mon compte en 2007 avec mon « Atelier von Podewils ».