Le travail de Violaine Chaussonnet allie écriture et photographie. Elle photographie sur de la pellicule argentique et elle enregistre les textes reçus au moment des prises de vues, le plus souvent. Elle confectionne à la main par découpe, couture, pliage des livres d’artistes qui recueillent les textes et les images. Les photographies existent aussi au mur en plus grand format, sous forme de tirages jet d’encre sur papier coton.
Son champ de bataille est la « nature » comprise comme une manifestation d’un réel inconditionné et celui du corps, en tant que dépositaire sensible de ce réel. Son lien ancien à la mystique, concrétisé par une mémoire de philosophie sur Maître Eckhart en 2001, se fait visible aujourd’hui à travers son dernier livre d’artiste (Je suis de toi, Journal d’Assise, 2024-2025) et à travers son travail en cours autour de la figure de sainte Odile et de son lieu, projet pour lequel elle a reçu une aide de la région Alsace.”
Die Kunstpraxis von Violaine Chaussonnet verbindet Schreiben und Fotografie. Sie fotografiert auf analogem Film und notiert dabei meist die Texte, die im Moment der Aufnahmen entstehen. Von Hand – durch Schneiden, Nähen und Falten – fertigt sie Künstlerbücher, in denen Texte und Bilder ihren Platz finden. Die Fotografien finden ebenfalls ihren Weg an die Wand, in größerem Format, als Inkjet-Drucke auf Baumwollpapier.
Ihr „Champ de Bataille“ (Schlachtfeld) ist die Natur – verstanden als Manifestation einer bedingungslosen Realität – sowie der Körper, als sensibles Gefäß dieser Realität. Ihre langjährige Verbindung zur Mystik, die sich 2001 in einer Philosophiearbeit über Meister Eckhart konkretisierte, tritt heute sichtbar hervor in ihrem jüngsten Künstlerbuch (Je suis de toi, Journal d’Assise, 2024–2025) sowie in ihrer aktuellen Arbeit über die Gestalt der heiligen Odilia und ihren Ort – ein Projekt, für das sie eine Förderung der Region Elsass erhalten hat.
Dans un processus délibéré de recontextualisation, Sasha Koura transforme les vestiges du monde documenté en réflexions silencieuses sur le temps, la matérialité et la perception.
Interrompus dans leur parcours à travers l’économie circulaire, ces résidus de papier sont distillés, traités, réduits et re-présentés sous forme d’arrangements, d’installations et d’itérations documentaires. Au cours de ces actes, l’artiste explore une série de dualités paradoxales émergeant du matériau source : fugacité et durabilité, valeur et inutilité, souvenir et effacement. Des paradoxes qui, par une ambiguïté intentionnelle, deviennent palpables dans l’œuvre elle-même.
Ces mêmes objets qui sont sujets au démantèlement, à la modification et à la re-présentation sont fondamentaux pour la conception de l’œuvre, dont l’une des principales préoccupations est de leur prêter une nouvelle forme d’expression ; un langage dont le message se situe au seuil entre l’intimité et l’aliénation.
Un ensemble d’œuvres émerge qui s’efforce de s’engager avec l’essence des choses et évoque ainsi une essence qui n’est ni solide ni tangible mais volatile et suggestive ; une intersection fugitive des vestiges du temps, de l’expérience (humaine et planétaire) et de l’espace.
In einem bewussten Akt der Rekontextualisierung, Sasha Koura verwandelt Überreste der dokumentierten Welt in stille Reflexionen über Zeitlichkeit, Materialität und Wahrnehmung.
Aus ihrem Weg durch den Kreislauf der Wiederverwertung herausgelöst, werden diese Papierreste destilliert, verarbeitet, reduziert und in Form von Arrangements, Installationen und dokumentarischen Iterationen neu präsentiert.
Im Zuge dieser Handlungen erforscht die Künstlerin eine Reihe paradoxer Gegensätze, die dem Ausgangsmaterial innewohnen – etwa Vergänglichkeit und Nachhaltigkeit, Wert und Wertlosigkeit, Erinnerung und Vergessen. Paradoxien, die ebenfalls in der Arbeit durch gezielte Doppeldeutigkeit widergespiegelt werden.
Maßgebend für die Gestaltung der Arbeiten sind jene Objekte, die im Schaffungsprozess zerlegt, modifiziert und präsentiert werden. Ein zentrales Anliegen ist, diesen Objekten eine neue Ausdrucksform zu verleihen: Eine Sprache, deren Botschaft an der Schwelle zwischen Vertrautheit und Entfremdung steht. Daraus ergibt sich ein Schaffen, das nach dem Wesen der Dinge sucht und dabei eine Essenz hervorruft, die weder greifbar noch beständig ist, sondern flüchtig und andeutend – eine flimmernde Schnittstelle aus Zeitspuren (menschlicher wie planetarer), Erfahrung und Raum.
Ausstellung von Sasha Koura & Violaine Chaussonnet, Eva Wittig & Élise Planhard, Boglárka Balassa & Hélène Thiennot, Christoph Dinges & Bill Noir.
19 September bis 19. Oktober 2025
Programme
Vernissage: Freitag, 19. September 2025, 18 Uhr Gesprächsrunde / table ronde: Samstag, 11. Oktober 2025, 11-12 Uhr Workshops: Samstag, 11. Oktober 2025, 14-17 Uhr Finissage: Sonntag, 19. Oktober 2025, 17 Uhr
Workshops ouverts aux enfants et adultes – à découvrir sur les réseaux Workshops für Kinder und Erwachsene – zu entdecken in den sozialen Netzwerken
Correspondanz ist ein Kunstzyklus, der sich dem Prozess der Begegnung zwischen den Bewohner:innen beider Seiten des Rheins widmet. Zwei Künstler:innen werden eingeladen, ihr Wissen zu teilen und mit ihren Kolleg:innen jenseits der Grenze in einen Dialog zu treten – mit dem Ziel, gemeinsam eine kollektive Imagination zu entfalten, die den Ausdruck einer geteilten Identität eröffnet. Vier Künstlerduos haben sich auf den Weg gemacht, ihre ästhetischen Ansätze miteinander zu verweben und dabei den Rheinraum als Resonanzraum zu erkunden. Entstanden ist eine Ausstellung, die neue Wege zum Anderen erschließt: Ohne den Anspruch, hier oder dort Besitz zu ergreifen, finden sich alle in einem gemeinsamen Spiegel wieder.
Correspondanz est un cycle artistique qui s’intéresse aux processus de rencontres entre les habitants des deux côtés du Rhin. Deux artistes sont invité-e-s à partager leurs connaissances et à échanger avec leur homologue transfrontalier-e. Ils et elles développent ainsi un imaginaire collectif qui s’attache à révéler une identité commune. Quatre duos artistiques se sont ainsi employé-e-s à faire communiquer leurs approches esthétiques tout en arpentant l’espace Rhénan. Une exposition qui dessine de nouveaux chemins menant vers l’autre ; sans se réclamer d’ici ou là, tous et toutes se reconnaissent.
Infos Pratiques :
Künstlerkreis Ortenau Galerie im artforum
Okenstraße 57 (Haupteingang Tullastraße 3) 77652 Offenburg Telefon 0176 21801722
Une collaboration entre l’association INACT et Kunstlerkreis Ortenau e.V. avec le soutien de L’Eurodistrict, la ville d’Offenburg, le Regierungspraesidium Freiburg, la Région Grand Est et la collectivité Européenne d’Alsace
Le Vendredi 29 novembre 2024, 17h, Parc des expositions, Strasbourg
Une table ronde en traduction simultanée dans le cadre du cycle artistique, Correspondanz, durant la foire d’art contemporain de Strasbourg ST-ART 2024.
Eine simultan übersetzte Rundtischkonferenz im Rahmen der Kunstreihe, Correspondanz, während der Straßburger Messe für zeitgenössische Kunst ST-ART 2024.
Table ronde modérée par Grégory Jérôme ( Responsable Formation continue, Informations juridiques pour les artistes à la HEAR) avec :
Félizitas Diering, directrice du Frac Alsace, Sélestat
Stefan Wäldele, Artiste et fondateur du project room Maquis Mami Wata, Manheim.
Bronislava von Podewils, Artiste et membre du Gedok Karlsruhe
Cindy Cordt, Artiste, Stuttgart
Ligne névralgique et centralité européenne, la plaine du Rhin n’en est pas moins bordée d’écosystèmes culturels, politiques et économiques différents. Des différences qui, au-delà du langage, contraignent les artistes dans le développement de leurs pratiques professionnelles et leurs stratégies économiques, leur faisant envisager des perspectives selon des modalités alternatives. Ces univers contigus, bord à bord, pourtant similaires, se croisent rarement ; malgré l’ouverture des frontières, les habitus, le poids de l’histoire, les identités nationales sont restées des barrières imperméables cachant des horizons qui sont devenues des communs européens. À partir de témoignages de professionnels locaux dressant un état des lieux de la situation des artistes, nous envisagerons la possibilité d’élargir les horizons artistiques au travers des opportunités offertes par la coopération transfrontalière.
Die Rheinebene ist eine neuralgische Linie und europäische Zentralität, die jedoch von unterschiedlichen kulturellen, politischen und wirtschaftlichen Ökosystemen gesäumt wird. Unterschiede, die über die Sprache hinausgehen und die Künstler bei der Entwicklung ihrer beruflichen Praktiken und wirtschaftlichen Strategien einschränken und sie dazu veranlassen, Perspektiven nach alternativen Modalitäten in Betracht zu ziehen. Diese aneinandergrenzenden, Kante an Kante liegenden und doch ähnlichen Welten kreuzen sich selten; trotz der Öffnung der Grenzen sind Habitus, die Last der Geschichte und nationale Identitäten undurchlässige Barrieren geblieben, die Horizonte verbergen, die zu europäischen Gemeinsamkeiten geworden sind. Ausgehend von Aussagen lokaler Fachleute, die eine Bestandsaufnahme der Situation von Künstlern vornehmen, werden wir die Möglichkeit in Betracht ziehen, künstlerische Horizonte durch die von der grenzüberschreitenden Zusammenarbeit gebotenen Möglichkeiten zu erweitern.
Les invités :
Felizitas Diering :
Felizitas Diering (*1982, Chemnitz, D) est diplômée en histoire de l’art et en littérature de l’Université Albert-Ludwig de Fribourg-en-Brisgau. Elle a développé son parcours professionnel sur le bassin Rhénan entre Freiburg et Bâle, elle a notamment été directrice de la Regionale, réseau de 19 institutions culturelles sur le territoire du Rhin supérieure. Elle a vécu aux États-Unis, en Italie, en Espagne, en République Tchèque et est depuis 2017 en France, où elle est directrice du FRAC Alsace. Le projet artistique « Natures » qu’elle y développe invite à une réflexion sur la place des œuvres d’art dans un système ouvert défendant une approche interdisciplinaire et transversale de la création contemporaine.
La pratique de Stefan Wäldeles est axé sur la communication, qui prend la forme d’un échange participatif en situation avec son environnement, la société et son passé. En 2019, il a réalisé et soutenu à Ouagadougou/ Burkina Faso la mise en place et le fonctionnement du lieu d’installation indépendant « Maquis des Arts_Le Flamboyant » avec des artistes* locaux. En 2020, Wäldele a fondé l’espace d’exposition « Maquis Mami Wata » à Mannheim, qu’il dirige depuis.
« Le Maquis Mami Wata est une plateforme importante pour Mannheim, un espace protégé pour la communauté artistique. Le contact avec les artistes africains me tient particulièrement à cœur. Je suis convaincue que l’échange d’artistes avec le Burkina Faso, par exemple, nous aide à briser les schémas de pensée et de comportement eurocentriques. »
Le maquis Mami Wata (2020) est un espace d’art situé à Neckarstadt West . L’artiste plasticien Stefan Wäldele (1985), fondateur et directeur du Maquis Mami Wata gUG, décrit son espace d’exposition comme sa plus longue performance. Avec son espace, il soutient la scène artistique indépendante et crée un accès au monde de l’art local et international.
Cindy Cordt est née à Lüdenscheid. Elle vit désormais à Stuttgart où elle explore la pratique de l’art performance avec des matériaux très différents depuis de nombreuses années. Ses actions qu’elle exécute avec son propre corps, plongent le public dans une expérience direct, et tissent des réseaux entre récits et moments sculpturaux. Elle a étudié à l’université Bauhaus de Weimar et à la HGB de Leipzig. Elle a enseigné pendant sept ans à l’Académie des beaux-arts de Stuttgart. Elle travaille à l’international et réalise des projets artistiques, des performances et des œuvres vidéos. Elle fait partie du comité de Kunstraum 34, une association culturelle fondé par des artistes, à Stuttgart où elle invite régulièrement des artistes.
L’association GEDOK, fondée en 1926 par Ida Dehmel à Berlin, soutient les artistes femmes dans les domaines des arts plastiques, de la littérature, de la musique et de l’artisanat et reste un réseau important à ce jour. Bronislava von Podewils, artiste affiliée à la section locale du GEDOK de Karlsruhe, est engagée dans le groupe spécialisé en arts plastiques et participe à l’organisation d’expositions interdisciplinaires.
Née en 1970 à Böblingen et ayant grandi en Forêt-Noire, Bronislava von podewils, a d’abord étudié le droit à Erlangen, puis à Fribourg. Après avoir passé un an à l’Université per Stranieri de Sienne à étudier la langue et les sciences culturelles, elle s’est professionnalisée dans la sculpture à l’Accademia di Belle Arti de Carrare, en Italie. Un semestre d’études et d’assistance artistique à l’Académie des beaux-arts de Karlsruhe, je me suis mise à mon compte en 2007 avec mon « Atelier von Podewils ».
Boglàrka Balassa, Christoph Dinges, Eva Wittig aus Karlsruhe und
Helene Thiennot, Bill Noir, Elise Planhard aus Strasbourg
Correspondance est un cycle de collaboration d’artistes plasticiens entre Strasbourg et Karlsruhe. Basé sur des binômes constitués d’artistes vivant sur les deux rives du Rhin, il met en lumière les relations franco-allemandes actuelles par la production d’œuvre qui raisonne avec un imaginaire partagé afin d’établir des relations de coopération durables entre les habitants des deux pays.
Le deuxième volet de cette collaboration sera présenté dans le cadre d’une exposition commune de six artistes dans la conciergerie des anciens abattoirs de Karlsruhe maintenant tiers lieu créatif de la ville.
Correspondanz ist ein Kunstprojekt von Künstler*innen aus Straßburg und Karlsruhe. Basierend auf deutsch-französischen Künstler*innenduos, beleuchtet es das aktuelle deutsch-französische Verhältnis mit den Mitteln der freien Kunst und möchte dauerhafte Beziehungen des Austauschs und der Zusammenarbeit zwischen Künstlern*innen beider Länder aufbauen.
Die zweite Runde dieser Zusammenarbeit wird in einer Gemeinschftsausstellung von sechs Kunstschaffenden beider Länder in den Pförtnerhäuschen des Alten Schlachthofs zu sehen sein.
Correspondanz est un projet d’échange artistique entre Strasbourg et Karlsruhe. 6 duos d’artistes franco-allemands s’emploieront à mettre en perspective les relations franco-allemandes par la rencontre de leurs démarches respectives, dans le but d’initier des collaborations pérennes entre les artistes et les citoyens des deux pays.
Depuis mai 2023, les travaux produits par chaque duo d’artistes sont présentés en alternance dans les conciergeries des anciens abattoirs de Karlsruhe, tiers-lieu créatif de la ville. Une exposition collective mettant en relief les échanges entre les artistes des deux pays vient clore ce cycle au Syndicat Potentiel à Strasbourg.
Vernissage en présence des artistes
17 novembre 2023 – 18h30-22h00
Performance Isratine de Ben Jack Nash de 19h à 21h
Retour d’expérience des artistes du cycle Correspondanz
18 novembre 2023 – 11h00 – 13h00
Quelle ont été les difficultés, les atouts, les acquis d’expériences qui ont rythmés les projets des différents duos artistiques ? Un temps d’échange et de partage des participants au projet, un groupe qui observe tant la parité homme-femme que l’intergénérationnalité, répondant tant à des enjeux actuels qu’une volonté d’inclusivité nécessaire à cette démarche transfrontalière.
Komm Heiliger Geist zerstöre mich/ Vient esprit sains détruit moi, Benno Blome, 2016, InstallationTryptique d’aujourd’hui, Lisa pélisson, Paper and ink, glazed ceramic, water, misery plant, various dimensions Multitasking, Antje Bessau, 50x65x6cm, kalkstein, farbig gefasstPérégrhinations, Viola Korosi and Bronislava von Podewils, 2023, video projection on a painted plexiglass screen, about 1x1mLandscript, Arthur Poutignat and Hanna Woll, 2023, Duo installation, various dimensions, glass, stone, various materialsChanneling C., Ondine Dietz, 2023, Essay about the subterrenea of communication, installation ofd various ready made Night battles, Sabbath, Cynthia Montier, 2023, Sabots, chaînes, fagots, livres, pierre, tarot, various dimensionsTotem, Julien Mathis, 2023, Neon, Light installation Untitled, Jean-michel Dejasmin, 2023, Gelatine , Farbpigmenten, Installation Mixed Media
17/06/2023 -05/07/2023 Ben Jack Nash, Benno Blome Pförtnerhäuschen, Alter Schlachthof – Karlsruhe.
Conceived to be only visible from the outside, the viewer is first struck by a brutal act of vandalism on the walls of an historic 19th century building. Part German, part French – the graffiti spells the words ‘ABSTRAKTE MERDE’ in bright red paint. Inside the building, however, the letters appear as harmless, soft shadows integrated into a reconstructed reflection of the sunlight coming through the window. A closer look reveals that the reflection is in fact an artificial replica.In his work, Ben Jack Nash focuses on an area in which no clear distinction can be made between form and materiality. The meaning of the work is thus constituted by the undecidability that exists between these two material identities. For the artist, «this is one of the most fundamental processes that forms the basis of so much in the universe, both physical and political». In his pavilion, Benno Blome displayed a series of drawings from the series SPELLDRAWINGS (ZAUBERZEICHNUNGEN) The drawings oscillate between an identifiable image and pure abstract symbolism. In this respect they are similar to the characters of Chinese ideograms or Sumerian cuneiform. The title takes into account the transformation from the concrete to abstract and accordingly makes way for ever new contexts of meaning. Each of the drawings thus has a concrete pre-image. Just as the transformation of the given into something spiritual takes place in language, the world is also constantly reconstituted in the cosmos of these drawings. Shifting between image and writing, they form a network of modern hieroglyphics through which the world can not only be described but also imagined further.